Ça peut être l’accompagner quand elle doit régler des choses avec l’homme dont il est question. Parce que je n’ai jamais voulu regarder cette situation de domination, parce que je ne voulais pas me voir comme la victime. Pour revenir à l’exemple de l’anticapitalisme, on est d’accord pour dire que « y’a des patron-ne-s qui sont aussi aliené-e-s et qui ont aussi des vies de merde » ou encore que « les ouvrier-e-s sont con-ne-s aussi, ils-elles vont bosser pour acheter des conneries, donc ils-elles se complaisent dans leur rôle de dominé-e-s ». Agir ainsi, c’est agir de façon à ce que cela n’arrive plus et que ces violences soient criées haut et fort.

Puisque souvent la femme ne dit rien, nous pouvons essayer de créer pour elle des espaces de parole où elle puisse exprimer ce qu’elle vit. Entendre les témoignages d’autres femmes aide aussi à poser des mots sur ce qu’on vit, prendre conscience que le problème n’est pas individuel mais relève d’un système social, que ce qui cloche ce n’est pas que soi-même on est trop faible mais que être femme dans cette société là, ça craint.

Si elle ressent par exemple le besoin de quitter le domicile, c’est trouver des solutions d’accueil et d’hébergement. C’est ouf, hein ? Compilation de textes écrits par des femmes et des hommes.

C’est rester vigilant-e, exiger une évolution, veiller à ce que les mêmes scènes ne se reproduisent plus, ni avec la même femme, ni avec d’autres.

Les violences conjugales, ce sont tous les petits actes, propos, attitudes, qui pris isolément peuvent paraître anodins mais qui mis bout à bout créent un rapport profondément asymétrique et placent la femme sous l’emprise de son compagnon. Ce n’est que lorsqu’on a conscience des choses qu’on peut espérer les modifier. Au mois de novembre 2007, des femmes ont commencé à parler de violences sexistes subies dans le milieu anarchiste. Parce qu’aujourd’hui il n’y a qu’en non-mixité que je me sens en confiance. C’est ce que nous avons tenté de commencer à travers ces textes. Il y a une sorte de contradiction théorique dans l’idée que la classe des opprimées ait besoin du soutien de membres de la classe des oppresseurs pour lutter. Poser ces questions revient à s’interroger sur nos comportements. C’est donner un sens politique à l’action non seulement pour la femme, mais aussi pour lui : ne pas se contenter de le « punir » mais l’aider à avancer. De fait, hommes et femmes n’utilisent que peu ces grilles d’analyse puisque qu’illes sont persuadé-e-s de les avoir dépassées : l’homme ne se pense pas comme dominant ni la femme comme dominée, et tou-te-s deux cherchent d’autres explications à leurs comportements genrés. Parce que je ne suis pas une femme, puisque je n’ai pas le comportement attendu d’une femme ; que je ne suis pas un homme, parce qu’il me manque une bite. Le dépassement des genres est un travail long et difficile, car il remet en cause une très grande partie de nous même, qu’on a intériorisé notre genre depuis notre naissance, car il est toujours difficile de se remettre en question, d’autant plus quand cela touche à notre identité même. Ça peut être la création d’un groupe de parole, qui pourra être non mixte pour faciliter l’expression, où l’homme en question pourra s’interroger et remettre en question ses comportements. » : on lutte quand même avec les dominés contre les dominants pour abolir toute domination. Et que j’ai laissé un homme me soumettre, m’humilier, me culpabiliser. C’est pour ça qu’il faut qu’on se bouge le cul, individuellement mais aussi collectivement en créant des groupes mixtes et non-mixtes, d’hommes et de femmes notamment. Et comment faire pour que cela n’arrive plus ? Je suis en colère parce que dans tous les cas c’est à la femme de porter. C’est par elle que le patriarcat se perpétue. On essaie d’espérer qu’on participe à l’action antisexiste comme des individus libres - même si les individus libres ça n’existe pas. Que non, X n’est pas méchante mais qu’elle a subit des violences. Du coup, je suis la chieuse, l’emmerdeuse. Il ne sert à rien de lui servir le discours féministe radicale type « quitte le, point final ». Nous estimons que rendre publiques les violences qu’ont subi des femmes dans le cadre de leur vie privée contribue d’une part à porter le débat sur le sexisme dans la sphère publique ; et d’autre part, à s’interroger concrètement sur les réponses collectives que nous sommes en mesure de fournir. La séparation des sphères publiques et privées est une des clefs de voûtes de la domination masculine.

- d’autre part la femme de se voir comme ce qu’elle est vraiment, c’est à dire comme une victime parmi tant d’autres de la violence de la domination masculine. Se donner une bonne image, c’est aussi « avoir la classe », se mettre au dessus des autres mecs et donc les dominer sur le mode « regardez, je suis plus antisexiste que vous ». Nous pouvons dire « ne lui parle pas comme ça » au lieu de continuer à discuter avec nos ami-e-s comme si nous n’avions rien vu. Par exemple, dans le cas où une femme ne veut ou ne peut pas supporter de voir un homme parce qu’il lui a fait subir des violences, bien souvent c’est la femme qui déserte les espaces collectifs où elle est susceptible de le croiser, ou qui endure d’être en présence de cet homme simplement parce qu’elle ne veut ou ne peut pas céder cet espace. « C’est pas parce qu’il est macho qu’il m’a tapé dessus, c’est parce que je l’ai saoulé » : c’est cette séparation du public et du privé qui amène la femme à se voir comme un cas isolé, uniquement victime de la violence d’un individu. Comment on l’appuie, comment on l’épaule pour qu’elle parvienne à atteindre ses objectifs ? Notre but est de se poser des questions pour réfléchir à nos comportements et à nos actes dans le cadre de cette lutte et à la part de mauvaises raisons de les avoir. Je suis en colère parce que je n’ai pas le droit d’exprimer cette colère, parce que la femme qui s’insurge de ce qu’elle subit exagère toujours, va trop loin, est antimec. Ce qu’on entend par « lutter contre la séparation public-privé », c’est rendre publiques toutes ces oppressions, c’est « rendre la honte encore plus honteuse en la livrant à la publicité » et être en mesure d’établir une réponse, un positionnement et une réaction collective face à ces oppressions. C’est parce que le viol conjugal, les chantages affectifs et les humiliations et violences sexistes s’effectuent dans la sphère privée qu’ils peuvent se perpétuer.



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